Création 2018 Festival de Marseille
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Avec cette création, Taoufiq Izeddiou entame une recherche pour une pièce de groupe où les codes des corps sur le plateau sont transgressés. Il invite un ensemble d'artistes hors normes pour célébrer la danse et la complexité d’être en dehors des formats de nos sociétés contemporaines.
Cette création s’inspire de l’univers du peintre Fernando Botero et de ses peintures qui font éclater les formes avec ingéniosité et ironie. Par son œuvre, Fernando Botero a également témoigné de son indignation face aux tortures infligées aux prisonniers d’Abou Ghraib (2005) dans une série de dessins peu connue du grand public. Cette série sera matière de recherche pour la nouvelle écriture chorégraphique de Taoufiq Izeddiou et lui inspirera son titre, Botero en Orient.
Les danseurs de Botero en Orient sont loin de nos images habituelles des plateaux de danse. Ces corps dont l’opulence acquiert du sens sont la matière première de cette création. Hors norme pour certaines cultures et beaux pour d’autres, on pourra percevoir l’élégance de ces corps-masses en mouvements, dansant. Un plateau où ces danseurs sont autant dans l’attraction que dans la répulsion. Un plateau de corps massifs qui hantent la scène autant qu’ils sont capables de lui conférer une grâce individuelle et collective.
Ces corps écrivent graphiquement une beauté du mouvement et une musique particulière, comme venant du ventre de la terre. Les chutes des corps sont comme des pulsions sismiques pour secouer les regards et déplacer les images attendues. Un plateau en mouvements et en sons, car le son est partie intégrante de l’écriture chorégraphique de Taoufiq Izeddiou. Un son généré par les corps et leurs chutes, amplifié pour composer la partition de Botero en Orient.
Equipe artistique
Chorégraphe : Taoufiq Izeddiou
Interprètes : Essiane Kaisha, Karine Girard, Marouane Mezouar, Taoufiq Izeddiou
Chant (enregistré) : Fatima Ezzahra Nadifi
Documentation dramaturgique : Nedjma H.Benchelabi
Créateur costumes : Noureddine Amir
Créatrice lumière : Léa Schneidermann
Créateurs son : Saïd Ait El Moumen, Taoufiq Izeddiou
Production
Anania Danses
Coproduction : Théâtre National Wallonie-Bruxelles, Festival de Marseille, le Pôle Arts de la Scène (Marseille), Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), Région Provence Alpes-Côte d’Azur (PACA), HAU Hebbel am Ufer (Berlin), C’est Central – La Louvière, Belgique, Studio Emad EDDIN Stiftelsen with the support of the Ford Foundation (Le Caire), Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort - Via Danse, Théâtre du Bois de l’Aune - Aix en Provence, L’uZine (Casablanca). Création développée en Co-laBo, mai-juin 2018 (Gand).
Remerciements : Radio 2 Oost-Vlaanderen, l’équipe des ballets C de la B, Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Rabat.
This creation is inspired by the universe of the painter Fernando Botero and his paintings that explode forms with ingenuity and irony. Through his work, Fernando Botero also expressed his indignation about the torture inflicted on the prisoners of Abu Ghraib (2005) in a series of drawings little known to the general public. This series will be the subject of research for Taoufiq Izeddiou's new choreographic writing and will inspire his title, Botero in the East.
"C’est un perpétuel mouvement vers le caché/découvert poussant l’intime vers l’extime."
LA REVUE DU SPECTACLE.FR, le jeudi 28 février 2019 par Safidin Alouach
"On pense à Bouddha, le dieu du Sumo, à Gargantua, à Ubu, à Béru, à Hulk. On songe aux exercices proposés par Oscar Schlemmer au milieu des années vingt aux apprentis en art de la scène du Bauhaus…”
TOUTE LA CULTURE.COM, le jeudi 21 février 2019, Nicolas Villodre
BOTERO EN ORIENT
Botero's dancers in the East are far from our usual images of dance stages. These bodies whose opulence acquires meaning are the raw material of this creation. Out of the ordinary for some cultures and beautiful for others, we will be able to perceive the elegance of these body-masses in movement, dancing. A stage where these dancers are as much in attraction as in repulsion. A plateau of massive bodies that haunt the stage as much as they are capable of conferring an individual and collective grace.
These bodies graphically write a beauty of movement and a particular music, as if coming from the belly of the earth. The falls of the bodies are like seismic impulses to shake the eyes and move the expected images. A stage in movements and sounds, because the sound is an integral part of the choreographic writing of Taoufiq Izeddiou. A sound generated by the bodies and their falls, amplified to compose the score of Botero in the East.
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